Charles Monselet a écrit aussi des poèmes « d’appétit » dont nous extrayons celui-ci paru dans « Le plaisir et l’amour »:
Le cochon Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscle, tripe : On t’aime galantine, on t’adore boudin Ton pied, dont une sainte a consacré le type, Empruntant son arôme au sol périgourdin, Eût réconcilié Socrate avec Xanthippe. Ton filet, qu’embellit le cornichon badin, Forme le déjeuner de l’humble citadin ; Et tu passes avant l’oie au frère Philippe. Mérites précieux et de tous reconnus ! Morceaux marqués d’avance, innombrables charnus ! Philosophe indolent qui mange ce que l’on mange ! Comme, dans notre orgueil, nous sommes bien venus A vouloir, n’est-ce pas, te reprocher ta fange ?
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Charles Monselet a écrit aussi des poèmes « d’appétit » dont nous extrayons celui-ci paru dans « Le plaisir et l’amour »:
Le cochon
Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscle, tripe :
On t’aime galantine, on t’adore boudin
Ton pied, dont une sainte a consacré le type,
Empruntant son arôme au sol périgourdin,
Eût réconcilié Socrate avec Xanthippe.
Ton filet, qu’embellit le cornichon badin,
Forme le déjeuner de l’humble citadin ;
Et tu passes avant l’oie au frère Philippe.
Mérites précieux et de tous reconnus !
Morceaux marqués d’avance, innombrables charnus !
Philosophe indolent qui mange ce que l’on mange !
Comme, dans notre orgueil, nous sommes bien venus
A vouloir, n’est-ce pas, te reprocher ta fange ?
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